5 nouveautés incontournables dans Blender 5.0
- Mis à jour le : 9 décembre, 2025
Blender passe la 5ᵉ, et ça roule tout seul...
Ça y est, Blender passe un cap symbolique : la version 5.0 est officiellement sortie. Et même si le changement de numéro de version peut laisser penser à une grosse refonte, ce n’est pas vraiment le cas. Pas de nouvelle interface ni de changement radical. En revanche, plusieurs outils importants ont été améliorés.
Dans cet article, je vous propose un tour d’horizon des 5 nouveautés les plus marquantes de Blender 5.0. Celles que vous croiserez tôt ou tard en utilisant la nouvelle version, et qui méritent qu’on s’y attarde.
Sommaire
Ce qui change dans la version 5.0 de Blender
1. Les modifiers deviennent plus intelligents
Si vous avez déjà utilisé le Array modifier dans Blender, vous savez qu’il permet de dupliquer un objet plusieurs fois, de façon régulière. C’est pratique, mais jusqu’ici, l’outil restait assez limité — difficile, par exemple, de faire des distributions en cercle ou d’ajouter un peu de variété dans les duplications.
Avec Blender 5.0, ce modifier a été entièrement repensé. Il permet maintenant de faire des agencements plus créatifs, comme des cercles, des motifs aléatoires, ou des structures plus complexes. Et surtout, il devient beaucoup plus visuel : vous pouvez ajuster les paramètres directement dans la vue 3D grâce à de petits contrôles appelés gizmos.
C’est une évolution qui rend l’outil à la fois plus puissant et plus facile à utiliser. Et ce n’est sans doute qu’un début : d’autres modifiers devraient suivre le même chemin dans les prochaines versions.
2. Les scènes lourdes sont mieux supportées
Si vous avez déjà essayé d’importer un scan 3D ultra détaillé ou une scène contenant des millions de polygones, vous savez à quel point Blender peut vite montrer ses limites. L’ouverture devient lente, certaines parties disparaissent, ou le logiciel se fige sans prévenir. Jusqu’à maintenant, c’était un point faible bien connu du logiciel dès qu’on sortait des projets « classiques ».
Avec Blender 5.0, ça change enfin. Le logiciel peut désormais gérer des fichiers beaucoup plus gros, car les « .blend » supportent maintenant des blocs de données supérieurs à 2 Go. Dit comme ça, ça semble très technique, mais l’impact est clair : Blender peut enfin charger et manipuler des scènes extrêmement lourdes sans s’effondrer.
Concrètement, cela veut dire que vous pouvez utiliser :
- des modèles contenant des centaines de millions de vertices,
- des assemblages CAD énormes venant de SolidWorks, Rhino ou Fusion 360,
- des bibliothèques kitbash massives pour créer des environnements,
- ou encore des scènes d’architecture qui ressemblent plus à une ville qu’à une pièce.
Là où les versions précédentes pouvaient devenir instables, ignorer certains objets ou se figer complètement, Blender 5.0 encaisse beaucoup mieux ces volumes de données. Pour ceux qui travaillent sur des projets professionnels ou industriels, c’est une amélioration qui apporte un vrai confort.
3. La gestion des couleurs subit une mise à jour majeure
Quand on démarre dans Blender, on ne se pose pas trop de questions sur les couleurs. On place une lumière, on choisit une teinte, et ça suffit. Mais si vous cherchez à obtenir un rendu vraiment réaliste ou si vous travaillez sur un projet de film, de jeu vidéo ou d’architecture, alors la gestion des couleurs devient vite un vrai sujet.
Avec Blender 5.0, le système de colorimétrie a été entièrement revu. Le logiciel prend désormais en charge des espaces colorimétriques plus larges (comme ACEScg ou Rec.2020) et la couleur en HDR. Dit plus simplement : les couleurs sont plus justes, plus riches, et plus cohérentes avec les standards professionnels, notamment ceux utilisés dans l’industrie du cinéma ou les moteurs comme Unreal Engine.
4. Grease Pencil devient plus polyvalent
Grease Pencil, c’est l’outil de dessin 2D de Blender. Il est parfois un peu à l’ombre des outils 3D, mais si vous faites de l’animation dessinée à la main, du storyboarding ou des projets hybrides, vous savez à quel point il peut être puissant. Et dans Blender 5.0, il gagne deux améliorations qui vont vraiment vous simplifier la vie.
La première, c’est l’arrivée du motion blur sur les traits. Jusqu’ici, il fallait ruser pour simuler cet effet de flou de mouvement, image par image ou avec des astuces en compositing. Désormais, c’est intégré directement : les traits rapides paraissent plus dynamiques, les mouvements plus fluides, et l’ensemble de l’animation gagne en naturel.
Autre petite amélioration, mais pas anodine du tout : la gestion des coins dans les traits. On peut maintenant choisir plus facilement entre des coins nets ou arrondis, ce qui permet d’avoir un tracé plus prévisible et plus fidèle à votre intention, surtout si vous dessinez à la tablette. Pour ceux qui font du line art ou de l’animation image par image, c’est un vrai gain de contrôle.
5. L’éditeur vidéo devient un outil de composition puissant
Blender intègre depuis longtemps un éditeur vidéo, appelé Video Sequencer. Il permet de faire du montage directement dans le logiciel, ce qui est très pratique. Mais jusqu’ici, si vous vouliez ajouter des effets visuels plus avancés (comme un flou, une lueur, ou une correction colorimétrique), il fallait passer par un autre espace de travail : le Compositor. Avec Blender 5.0, ce n’est plus nécessaire.
Cette nouvelle version apporte ce que les développeurs appellent une refonte complète du Video Sequencer. Plusieurs améliorations facilitent déjà le quotidien, comme le fait de pouvoir enfin modifier les propriétés des clips directement depuis le Properties Editor, de façon plus claire.
Mais la vraie révolution, c’est le nouveau Compositor Modifier. Grâce à lui, vous pouvez maintenant appliquer directement des effets de compositing (flou, correction colorimétrique, glow, masques, etc.) sur vos vidéos, directement dans la timeline, sans quitter l’éditeur vidéo.
En clair, Blender efface la frontière entre montage vidéo et effets visuels. Plus besoin de jongler entre deux espaces de travail : tout peut se faire au même endroit, dans une interface plus fluide, avec accès aux centaines de nodes du Compositor.
Conclusion
Voilà pour ce tour d’horizon de Blender 5.0. Ce n’est pas une mise à jour qui cherche à en mettre plein la vue, mais plutôt une version qui renforce les bases et qui améliore plein de fonctionnalités qu’on utilise au quotidien.
Entre les modifiers plus flexibles, le support des scènes lourdes, la nouvelle gestion des couleurs, les petits plus du Grease Pencil et les nouveautés de l’éditeur vidéo, il y a de quoi redonner un bon coup de boost à votre workflow.
Et maintenant… il ne vous reste plus qu’à tester tout ça ! Pour télécharger la dernière version de Blender, c’est par ici.
Un guide PDF gratuit de mes 10 conseils et astuces pour bien débuter avec le logiciel Blender, ça vous dit ?
À propos de l’auteur
Diplômé d’un master en informatique, j’ai adopté Blender comme mon terrain de jeu favori depuis 4 ans. Quand je ne suis pas en train d’explorer Blender ou de regretter mes années Xbox, je tente d’apprendre l’italien à Turin. Et, spoiler : la 3D, c’est plus facile !